RAISONNABLE !
RAISONNABLE !
Si le printemps se pliait au « RAISONNABLE » exploserait-il ?
Ne sommes-nous pas les « PRINTEMPS DU MONDE » ?
La vie n’est qu’ébullition joyeuse ou tourmentée, changements.
Lorsqu’elle se discipline, frileuse, qu’elle se protège, s’emmure de certitudes immuables, de principes sclérosés, elle y perd sa mystique consistance, sa capiteuse volupté, et soumet au silence les sensuelles profusions de ses intimes émotions.
Seule, la mort est raison ! Tranquille immobilité, uniformité infinie, calme comme une mer sans houle, sans attraits, définitive paix sans accomplissement.
La vie, Elle, se bat, quémande, désire, refuse l’inertie.
L’âme enjouée aspire à toujours espérer, connaître et jouer. Elle s’offre sans crainte à l’avenir mystérieux, incertain, qui pave Son Chemin.
Inconscient, l’Homme « SAGE » tente de l’asservir en des frontières murées qui ne sont pas les siennes. Alors elle les bouscule, sans douceur, sans pudeur, pour, s’en libérant, créer l’Être Vainqueur en toutes ses clartés. Leurs exigences étriquées, leurs petitesses rapiécées nient sa divine essence, son souffle souverain, perpétuel élan de tous nos lendemains. Elles la parquent alors ignominieusement en des enclos réduits, protecteurs rassurants, égoïstes, illusoires parenthèses d’infinies certitudes mesquines et altérées en leurs morales même, et leurs insignifiances.
Naissent ainsi les carcans de l’Esprit, des Cœurs et des Âmes, dévastateurs des Êtres de lumière soumis à dogmes et règles aussi cruellement… Achoppements artificiels.
L’Homme Libre accepte de La Vie, et turpitudes et rebondissements, en étapes nouvelles qui nourrissent son sang et rehaussent son rang. Il goûte ainsi les émotions du monde, à ne jamais s’en rassasier, qu’elles soient de souffrances ou de félicités.
Voilà le secret du Bonheur, cet accomplissement en pleine Liberté de sa Dignité d’Être, pensant, émancipé, en son Humanité qui ose s’exprimer.
L’esclavage pourtant, et c’est inconvenant, hèle une multitude de si grégaires incantations se réfugiant en La Raison, où en suprêmes dogmes, Altesses incontestées de viles soumissions.
Or, moi, qui écris cela, et rebelle pourtant, mais terne résistant, au plus profond de moi blessé, par mon inertie propre en des contraintes mortifères, les miennes, bourrelles de ma vie encore en devenir, je ne sais que frémir sans oser l’Avenir qui en moi sait chanter, j’accompagne le pas de tous ces moutons-là encore embrigadés, et vis tel un mouton qui devient l’un des leurs, aux nobles intentions mais à l’âme bridée. Je suis poète Hâbleur qui ne sait que rêver.
Mon horizon, demeure bouché par mon renoncement à lutter hautement, à loin partir pour enfin me trouver, pour affronter mes plus intimes choix, Ma Liberté sur Mon Chemin de Vérité, Unique, car pour moi seul tracé, que je n’ai su encore oser.
Mais je sais que demain, en relevant la tête, je franchirais, peut-être, ce pas inaugural d’un choc plus frontal qui saura m’emporter en ces rives espérées où je veux « Exister », tel cet « Homme Entier », qui enfin sera né…
À Mon droit d'exulter.
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