EN SES SOIES...
EN SES SOIES…
En ses soies libertines j’ai perdu mon enfance,
Elle, femme câline a bu mon innocence,
Et guidant mon Désir, domptant mon impatience,
Elle m’offrit son Plaisir épousant ma laitance.
Je lui dois mon bonheur d’être un homme aujourd’hui,
J’étais petit garçon quoique j’eusse vieilli,
Tant, et timidité et morale ennemie
S’étaient toutes deux liées pour la pire infamie
Dont elles étaient capables, celle de tuer l’Amant
En mes élans de corps s’éprouvant en tourments,
Si naturels en somme, mais bannis par ces temps
Qui vantaient la Vertu, tout en la dévoyant.
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À peine étions-nous nés qu’il fallait nous brimer,
En cachant ces endroits de l’Être sexué,
Et que l’on ne devait à personne dévoiler
Sous peine de périr sous le poids du péché.
Ô ! Combien ces frustrations ont-elles fait de victimes ?
Et combien de raisons, toutes illégitimes,
Se sont-elles acharnées à condamner l’intime
De leurs pressions sournoises, pour qu’il courbe l’échine !
C’était en autre temps d’un autre siècle obscur,
Où nous devions prier sous le joug de censures
Qui gravaient sur nos âmes leurs plus viles blessures,
Pour de leurs gémonies combattre la luxure.
Or, cette luxure, fruit de l’ardeur des corps
S’exprimant bellement, est rayonnant Trésor
Offrant à tout humain ses plus fervents essors,
Qui, librement vécus parent nos vies de leurs ors.
Ainsi, furent nos censeurs à l’hypocrite foi,
Ceux de la République alliés en ce combat
À ceux de nos églises, qui tout aussi sournois
Tant savaient s’affranchir de leurs cyniques lois.
Seulement aujourd’hui on découvre, effaré,
L’absurde poids factice de cette Pureté
Qu’ils savaient puritains ainsi nous imposer,
Alors qu’en leurs coulisses ils se laissaient aller
À des attouchements d’infâmes dictatures,
De leurs vœux et serments révélant l’imposture,
Imposant aux enfants fragiles et immatures
Leurs gestes dévoyés, pollués de souillures.
Ce scandale à présent à su faire son office
Et jusqu’au Vatican règne un peu de justice,
Mais combien de destins brisés par leurs caprices
Surent-ils condamner à subir leurs sévices
Pour une vie entière, et à jamais blessée ?
Prêcheurs d’une « Vertu » qu’ils savaient abdiquer,
Ce fruit de leur démence les tenait prisonniers,
Enseignant l’Abstinence… qu’ils ne surent s’imposer.
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En ses soies libertines j’ai retrouvé confiance,
Elle, femme câline m’a guidé sur Ma Chance,
Et guidant mon Désir, domptant mon impatience,
Elle m’offrit son Plaisir épousant ma laitance.
Ainsi, « Elle » m’a sauvé.
Je lui dois mon bonheur d’être un homme aujourd’hui,
J’étais petit garçon quoique j’eusse vieilli,
Tant ma timidité, et la Morale m’avaient meurtri,
S’étant toutes deux liées pour la pire infamie
Dont elles étaient capables, celle de tuer l’Amant
En ces élans de corps s’éprouvant en tourments,
Si naturels en somme, mais bannis par ces temps
Qui vantaient la Vertu, tout en la dévoyant.
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