TOUT CHAUD, AU DEDANS D'ELLE, LORS CUPIDON...
TOUT CHAUD, AU-DEDANS D’ELLE,
LORS CUPIDON…
En la douceur de l’air,
Sur le flot de son sang
Pensées ointes d’onguents.
Je glisse vers Cythère.
Mon voyage est exquis,
Ici un bras de mer
Et sa crique princière
S’enlacent, épanouis ;
Et là, pour me combler,
En cet arpent de chair
Une source désaltère
Le doux vallon ouaté
De celle dont je m’éprends.
Les décors de son corps
Que mon rêve dévore
Hèlent au firmament,
Que magnifient ses cieux,
L'aube de son aura
Parant de mille éclats
L’océan de ses yeux
Quand cillent ses paupières
Encore ensommeillées,
Humides des beautés
De son troublant mystère.
Mille poussières d’étoiles
En moi alors s’immiscent,
Et autant me diluent
En son âme, mon Graal,
Où je lui fais l’amour,
Ici, de l’intérieur,
En pays de son cœur
Aux féminins contours.
Je glisse sous sa peau,
Sensuel univers
Où tout est à l’envers,
Où se fondent mes maux.
Chaque courbe concave
Où flue ma gourmandise,
D’émois en « Elle » s’irise
De mes coulées de laves.
Aussi, gémit-elle violon
Sous mon archet qui danse,
Désir en émergence,
Sourires et frissons
Qui épousent les creux de ses vagues fiévreuses,
Les versos troubles de ses décors
Lors se tend tout son corps
En crêtes de plaisir aux odes ensorceleuses,
Divin berceau d’ardentes joies
Éprises d’« Elle », « Mon incendiaire ».
Vit ainsi mon imaginaire,
La lutinant pour moi
Lors l’extase de son émoi
Noie mes vers de trouvère
En ses spasmes offerts
À nos chairs qui flamboient
En « Elle » comme en « Moi »
D’Amour sacramentel,
Offrant à son autel
Notre si doux trépas…
En songes d’ici bas
De nos êtres pluriels
Aux bonheurs arcs en ciels,
Où Cupidon s’ébat.
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