ESPÉRANCE EN RÊVES ÉVEILLÉS

Ils me manquent, tes mots aux lettres de dentelle,

Ceux des matins précoces en fraîcheur de rosée,

Porteurs de mille joies, tendre complicité,

Écuyers de ton âme, de sa vie, de ton ciel.

Dans ces heures d’hier, à l’aube du printemps

J’ai croisé ton regard, je m’y suis reposé,

Heureux comme l’enfant en sa tendre clarté,

Mais mon cœur, pour le tien, est celui de l’amant,

De l’homme qui espère un signe de passion

À défaut de t’avoir, un peu, tout contre lui,

De celui qui veut boire à tes yeux ton envie,

Ton désir, ta tendresse, ta ligne d’abandon.

Elles me manquent, tes phrases, finesses de cristal

Aux parfums raffinés, tels ceux de tes jours,

Envoûtantes compagnes, messagères de l’amour.

Et je rêve, éveillé : tes baisers, ta fusion, tes caresses astrales.