QU'OFFRIR À UNE FEMME...
QU’OFFRIR À UNE FEMME…
Et que l’on a aimée, et que l’on aime encore !
Sinon un florilège aux teintes noir et or
Où le sang de l’amour, du rouge le plus pur,
Se teinte du "Désir" de l’amant plus mature.
Ce florilège-là, de mon âme en chemin,
De mon cœur artichaut qui fondit pour le sien,
Pour sa peau de bohème, son regard enjôleur
De si belle déesse qui incendia mes heures
Est là, sous tes yeux peut-être un peu surpris
De découvrir les flammes de ce qui le construit,
Qui t’interpellent Toi, Être qui se questionne
Au carrefour d’un pas, qui hésite et s’étonne
Avant d’oser, ou non, le prendre entre tes mains
Pour suivre simplement cet appel du destin
Qui t’incite soudain à feuilleter ses pages,
Aux horizons brûlants de si ardents hommages.
Qui que tu sois, cette élue de mon cœur,
Une autre, une inconnue, ou peut-être un lecteur,
Je te souhaite de vivre un jour cette aventure,
D’un « Amour » si puissant, aux si belles guipures,
Qu’en lui tu oublies tout de ce qui l’indiffère,
Qu’il soit né pieusement, ou bien d’un adultère
Qui soudain t’éleva en de plus hautes nues
Que celui plus contraint par bien trop de vertus.
Car un jour - mais, est-ce vrai pour tous !
Vers lui une aventure innocemment te pousse,
Que tu peux refuser de suivre avec courage,
Ou alors t’y jeter, oubliant d’être sage.
Il n’existe pourtant si souvent qu’un seul choix
Qui s’impose vraiment en ceci qu’il n’est pas
Issu d’une sagesse garante de ces serments
Par nous semés hier, trop solennellement.
Car le monde évolue, comme lui nous aussi,
Nos sentes sont nouvelles, parfois moins nos esprits,
Et si nous changeons tous sur les ailes du temps,
Une morale austère, mégère si souvent
Sait tant nous corseter pour ne pas faire de vagues,
Exigeant sur sa mer le port de cette bague
Qui nous brûle le doigt autant qu’elle nous contraint…
À tricher et pour soi, et pour notre prochain,
Plutôt que d’exulter où nous guide une vie
S’offrant en entremise à toutes nos folies.
Encore faudrait-il que de si vieux carcans
Ne soient pas ces corsets de nos renoncements.
Alors c’est dans le rêve et dans la poésie
Que l’être, femme ou homme, se projette à l’envi
Lorsqu’il ne sait franchir la frontière interdite,
Et que pour elle ou lui, ainsi la messe est dite.
Mais qui suis-je, moi, qui vous écris ces lignes
Et qui semble si clair en tout ce qui m’indigne ?
Je fais ce que je peux, comme je suis ou pas
Formaté par ma vie, guidé vers mon trépas.
C’est en poétisant que je sais m’envoler
Vers ces cieux où l’envie et le désir mêlés
S’accordent avec l’amour des cœurs et des corps,
Toisant ces interdits qui briment mes essors
Vers une vie « Folies », et parfois plus encore,
Choyant ce paradis que condamne la mort,
Dès lors que nous savons en êtres épanouis,
Et en toute noblesse, nous éconduire ainsi.
Alors, que nous soyons, soit mari en partance
Vers nouvelle conquête aux plus fraîches licences,
Soit épouse fidèle se sachant délaissée,
Une telle incartade sait nous réenchanter.
Or parfois cependant demeurant toujours pure
En ses magiques émois de l’unique brûlure
D’un hier qui perdure, et tant auréolée
De ses ardentes ardeurs qu’il nous faut la choyer,
Et encore et toujours la nourrir de passions,
De belles fantaisies, de sens en explosions,
Sans jamais nous faner en quelconque habitude
Qui saurait entacher notre béatitude ;
Car il en est ainsi, pour quelques êtres encore,
Qui savent autant s’aimer en variant leurs transports
Qu’aux toutes premières heures de leur rare hyménée.
Alors de se tromper, ils auraient plus que tord
En allant voir ailleurs pour le peu d’agrément
D’un faux soleil trompeur perçu fugacement,
Si le monde est plus beau que leur bulle d’amour
Qui sut jusqu’à présent illuminer leurs jours.
Parfois mirage flou, parfois révélation,
Fuir vers cet ailleurs peut-être une illusion
Ou un appel puissant s’imposant malgré nous,
Nouvel eldorado, ou malheur Manitou.
Cet émoi adultère nous oblige toujours
À trancher en ce vif où périssent nos jours
Lors l’ennui les survole et annihile deux cœurs
Boudés du diapason qui accordait leurs heures
Au sort devenu gris, privant d’éclats nos yeux
Accueillant autre fleur au sourire capiteux
Pour de nouveau rêver et vivre sans détours
Auprès de son envie, autres flammes d’amour.
Ce chemin n’est pas sûr, mais il nous reverdit,
Semé d’embûches aussi à qui il faut dire oui,
Mais c’est de liberté qu’il nourrit notre terre
Pour notre éternité, enfin pleine et entière,
Qui durera peut-être un peu plus qu’un instant,
Si elle ne choisit pas, volage nous quittant,
De déserter nos pas alors en devenir,
À la moindre paillette sachant nous faire souffrir.
Car en sa double vie, comme en vie séparée,
Cet horizon nouveau saura nous éprouver
De regrets charpentés, parfois de nos remords,
D’avoir un jour choisi de changer de décors,
Sacrifiant nos hiers pour tout recommencer
Au risque de se perdre, où de se retrouver
Au plus haut de l’astrée, bien plus léger que l’air
En ces premières lueurs d’un bel élan sincère,
Où…
En nouvelle contrée, nos yeux baignés de larmes
Pour ces vieilles langueurs n’ayant rendu leurs armes,
Si toutefois encore elles savaient nous manquer,
Nous torturant alors, maîtresses raffinées
Scellant du sceau de leur fardeau
Au plus secret de notre ego
Cette nouvelle destinée
Pour notre cœur assassiné,
Lui imposant ses oripeaux
En les plus tristes des tableaux
À ses murailles accrochés,
Telles douleurs amplifiées.
Qu’offrir à une Femme,
Et que l’on a aimée, et que l’on aime encore !
Sinon ce florilège aux teintes noir et or
Où le sang de l’amour, du rouge le plus pur,
Se teinte d’un "Désir" qui n’est pas d’aventure
Et se sait possédé
En si belle imposture
Par la folle envergure
De cette Belle aimée
Ignorant ses murmures
Aux chaudes mélopées,
Qu’il voudrait enlacer
Jusqu’au bout d’un futur
Offrant à « Cette Femme »
Sa parure de Fée,
Qu’elle n’aurait pas trouvée
En dehors de « Ma » Flamme…
Amante de son acmé.
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