LE DOUTE…
LE DOUTE…
Et… Si le doute était un jour de pluie !
Sans elle, rien ne grandit !
Car Phébus seul, puissant maître du feu,
De trop brûler assécherait nos cieux,
Comme nos plus humbles terres.
Alors, ses gouttes, un peu austères,
S’invitent quelquefois en nos âmes craintives,
En averses bénies qui abreuvent nos rives.
Et d’elles, ainsi désaltérées,
Fuse alors l’Amour avec plus de clarté,
Lors l’astre roi, en reconquête,
À l’apogée des nues chasse l’humeur inquiète.
Et… S’évapore ce doute un instant entrevu
En humides vapeurs aux magiques vertus,
Quand nos âmes, à l’intime, distillent des parfums
Qui n’auraient pu éclore sous un seul ciel d’airain.
Oui, ce doute furtif est bien un jour de pluie,
Une grâce suave en son intempérie,
Car Vulcain vainqueur, seul maître des cieux,
De briller trop, dessécherait nos yeux.
Nous serions orphelins de peurs nourricières,
D’angoisses et de tourments aux fragrances princières,
Et nos raffinements, nos nobles émotions,
Confieraient leurs livrées à de vulgaires pulsions.
Diamant de mon âme, jade, tels mes yeux,
Mon doute, je te l’offre en son écrin précieux,
Et je sertis le tien de l’or le plus pur,
Il pare ainsi mon cœur de Tes vibrants murmures.
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