ESCAPADE CHAGRINE
ESCAPADE CHAGRINE
Nulle parcelle d’ombre,
Nul coin obscur
Qui puisse me fondre
Dans l’azur
Aux regards de passages,
Solitudes en quêtes,
Désirs de partages
Qui trottent dans les têtes,
Aux services, aux conseils,
Aux jeux de cet enfant
Qui sourit au soleil,
Petit bonhomme ardent.
Alors je pars, ailleurs,
Découvrir d’autres cieux,
Rouler dans la chaleur
Pour y rêver tes yeux,
Rejoindre cet écrin
Noyé de plénitude
Où mes mots si chagrin
S'inviteront moins rudes.
En ce vallon perdu,
Une croix virginale
Y murmure sa vertu.
Assis sur cette dalle...
T'écrire,
Me nourrir de ton être
Aux contours embués,
En horizon champêtre,
Si loin, t’imaginer...
Vivre impérieusement,
Ton souffle pour le sien
S’accordant ardemment,
Si près, tu le retiens.
Et mes lettres, en bouquets,
En vers qui s’apparient,
Tissent alors ces sonnets
Où mon désir frémit.
Divines saturnales,
Chaque signe, un pétale,
Chaque mot, une fleur,
Chaque virgule un bout de cœur.
Pour un autre parée,
En ferventes pulsions
Je te sais possédée,
Dévorée de passion.
Pourtant, je l'imagine !
Tu respires avec moi,
Exhalaison divine,
Nymphe de mon émoi
En intense émotion,
Sensuelle dans l’étreinte,
Transcendante effusion
En délicates plaintes.
Et mon âme abusée
Par ses folles licences,
En ton aura baignée
Y pleure mon absence.
Tu ne m'as guère aimé,
Juste en effleurement,
Avant de convoler
Avec autre galant
Seigneur de ton tourment
Qui a su t'enlever,
Tel prince charmant,
En sa félicité.
Or, moi qui trop t'adore,
Ici et maintenant,
Ainsi le veut le sort
Et mon destin d'amant,
Privé de tes essorts
Où j'aimais me délier,
Je t'aime tant encore,
Je ne sais t'oublier.
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