CETTE LIBERTE LA...
CETTE LIBERTE LÀ…
Elle caracole, espiègle, si longtemps,
Avant qu’un jour de noces, pour elle léthargie,
Ne décide impérieux, à son corps défendant
De limiter sa frénésie.
Parfois l’amour s’invite aux agapes nuptiales,
Sincère, épanoui, tout à sa vérité,
Et il n’est que bonheur, sensuelle bacchanale,
Ardente foi comme félicité.
Parfois il est absent, n’est d’une solitude
Qu’un abri de fortune pour un cœur,
Qui réfugie, fragile, en une servitude,
Son mal profond, vainqueur.
Or à son heure, elle sait de nouveau naître,
Rebelle à ce destin qui voudrait la brimer.
Elle frémit alors, bouscule son paraître,
Et ouvre de sa cage une porte occultée.
Elle voudrait, mais ne peut rayonner au grand jour,
Alors elle vibre, s’enflamme et se meurtrit
En pays de silence, aux clandestins contours,
Ceux d’une âme d’espoir, ivre, qui tance son réduit.
Rien ne peut la contraindre à quelque soumission
Qui ne soit de ses vœux l’espérance,
Ni transport en déclin, ni cette démission
Hier consentie, en luttes apprêtées devant son évidence.
De cette liberté je connais les parfums,
Elle trépigne, rue, muselée d’amertume
En mon cœur prisonnier d’un passé orphelin,
Et je comprends, complice, l’opaque de tes brumes.
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