EN CETTE PAIX DOUILLETTE...
EN CETTE PAIX DOUILLETTE…
Elle plane, indécente,
Sur un lit composé
De gaieté insouciante
Et de peines fanées.
Elle vibre dans l’azur
Tel chant des cigales,
Mélopée d’un ciel pur
Où l’ouïe se régale.
Elle frappe à ma porte
Ainsi chaque matin,
Quand mon réveil emporte
Mon rêve souverain.
Elle sait se défaire
De l’espoir prisonnier
Et imprègne ma terre
D’un goût de liberté.
Elle convient avec moi,
En une bonne entente,
De choyer des émois
Ceux que la raison tente,
Et de mettre au cachot,
En noble forteresse,
Ceux qui s’affirment trop
D’un désir qui oppresse.
Elle vogue sur la mer
De mes renoncements,
Distillant mon hier
En son humble présent.
Si elle respire encore
De l’iode du grand large,
Elle a couché mon corps,
Tendrement sur sa plage,
Et soigne ma carcasse
De mes mille fissures,
Atténuant les traces
D’un astre de brûlures,
Quand une grande marée
Attend pour me rejoindre
Que je sois radoubé
Comme fini de peindre,
Où je saurai encore,
Rédempteur de leurs fers,
Par d’intimes transports
Offrir ces lumières
D'un nouvel horizon
À mon vaisseau ardent,
Aux vents d'une passion
Toujours y sommeillant,
Qui saura embrasser
De nouveau mon voyage,
Pour nourrir ce brasier
Qui consume mon âge,
Car si elle demeurait,
Trop sage, trop plaisante,
Cette paix de mes traits,
Je mourrais sur ses sentes.
Alors, de ce présent
Où elle me dorlote,
Je goûte, indolent,
Chaque instant qui me porte
Pour m’enfuir sans remords
Ignorant ses bontés,
Si brusquement son port
Sous un raz de marée
Aux vagues sans pareilles
S’avérait submergé
D’écumes démentielles…
Tellement espérées.
Pour l’heure, docilement,
Mon âme en empyrées
Lovée au firmament
D’un licencieux été,
Impétrant je m’étends
Sous un soleil radieux,
Fantasmatique amant
De tes atours soyeux,
Oh ! Sirène de mon cœur,
De mon corps langoureux,
De mon âme douceurs,
Lors tes si beaux yeux…
M’irisent de Bonheur,
Et d'embruns Amoureux.
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