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ÉCOUTE !

Écoute ! N’entends-tu pas au loin le souffle Du Désir ? En ondes parfumées, lentement, tendrement il s’étire à l’effleure de l’être. En ses préludes madrigaux il enfle en doux vallons de nos peaux aux complaintes câlines, et sur ces troubles fils de flux de sangs complices, où naissent nos envies. Jusqu’à présent timide éther lustral, il s’enhardit enfin, et épouse amoureux cette onde radieuse de La Fièvre Sacrée pour tout cœur en partance vers sa mouvante mer immense, astrale et suave contrée Du Plaisir Souverain, royaume de l’Être qui advient.

Frémissement subtil, à l’orée de sa vie il baigne « Nos » vergers de pommes et pêchers qui frissonnent à l’envie de ces langueurs de chairs aux nectars exaltant Notre Amour qui s’éprend, dont nos âmes s’enivrent.

Entends-tu l’émotion de nos cœurs transportés ! Ils battent à l’unisson de nos mains qui s’affolent en tendres farandoles, ivresses sans frontières, caresses de satins, en ces mille confins d’arcanes singulières qui nous baignent en leurs seins.

Vois, mystère du plaisir capiteux, nos gorges enflammées aux mamelons tendus vers Ce Soleil de Feux.

Sens, au mystère de ton corps Ta Source Vive et Pure ! Elle quémande en oraisons Tes nuptiales fusions et offre son pertuis à Nos si tendres lices, à Mes Baisers Brûlants d’Amant encore novice, et aux jeux délicieux de Nos doigts impatients.

Vois comme Éros tend ma flèche licencieuse vers l’intime sillon au velours cramoisi de Ta béance moite ivre d’irrévérence, si Divin sanctuaire dont l’office est offert à Ta Passion de Femme aux Flammes en suppliques qui subliment l’extase des plus chaudes fusions de Nos Sèves Princières, offertes à Cupidon.

Puis, lovée tout contre moi, laisse Notre torpeur t’engourdir tendrement lourde de nos ébats, corps, cœurs, âmes et membres mêlés aux berceaux de « Nos » bras, où je suis Ton Amant et Chevalier Fervent se consumant d’Émoi et de reconnaissance, qui s’endort avec Toi en Ce Lit d’Allégeances de nos sens assouvis, jusqu’à réminiscence… Du Désir, des Envies de « Notre » Amour « Folies », qui Magnifie nos vies, Ma Mie !