BUÉE
BUÉE
Cette buée, là, sur mon œil sourd,
Sur celui directeur, comme sur l'autre aussi.
Elle est source de feux irisant ma folie,
Celle d'aimer, mais mal, en utopique cour.
Ainsi, chaque matin, pour y chasser l'intruse,
Ce besoin : lui écrire, au secours de mes mots,
Ce chemin de labour où traînent mes sabots
De galant sans atours pour si Grisante Muse.
Ce Noble Chevalier dont je souhaitais l'habit
N'a su m'adouber mieux en son intensité,
Et je demeure, contrit, ce novice écuyer,
Émissaire si pâle d’une aristocratie,
Dont « Désir » je vénère les transports singuliers.
Il me manque un atour pour enlever Ma Belle,
Celui de Mon Élan vers Son corps en Appel,
Qui pourtant, et si fort, tout en moi sait piaffer.
Chausser en conquérant mes bottes de sept lieues,
M'affranchir avec force du carcan d'un devoir
Qui pèse sur mon Être tel sombre assommoir,
Si cela se pouvait, j'épouserais Ses Cieux
Sans jamais l'obliger sous scalène nature,
Complice et Tendre amant, charnelles voluptés
Exultant par Amour sur son lit festonné
D’absolue Liberté pour toutes les amures
De Sa Féminité.
Qu'il chuchote ou qu'il gronde,
Ô, étreindre Son monde,
Un peu, à Ses Côtés…
BUÉE
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