AH ! L'AMOUR !
AH ! L’AMOUR !
Ah ! L’Amour ! Ce Souffle transcendant
Où je sus faire souffrir autant que j’ai souffert,
Ce Fleuve Mystérieux qui éveille nos terres,
Intimes et dérobées, nos doutes tout autant ;
Cette farce parfois, qui se joue de nos soies,
Ce Bonheur Fusionnel ivre de nos passions
Festonnées de dentelles, qui ne sont qu’illusions
Où ors purs pour l’Être, qui en Elles se noie.
L’Amour, ce compagnon aux si troubles ramages,
Ce feu couvant au sein de nos cœurs qui languissent
De découvrir, enfin, cette âme, leur complice,
Pour offrir à Sa Vie, la sienne en Doux partages.
Mais cette peur aussi, de se perdre en chemin
Au fil d’un ennui qui soudain nous surprend
À bailler sur nos soirs, oubliés de serments
Saupoudrés d’idées noires… Crucifiant nos matins.
L’Amour, ce Souverain, gouverne ainsi nos vies,
Du fol Espoir, Divin, de toucher les étoiles
En communions de corps dépouillés de leurs voiles,
Et fusions essentielles de cœurs en envies.
Ne serions-nous jamais heureux de notre sort !
Aimant en à peu près, nous nous désagrégeons,
Et si trop nous aimons, alors nous périssons
En l’Amour de l’autre, qui lui perd Son Trésor,
Se sentant prisonnier de qui il a aimé
Et soudain le torture de ses sautes d’humeurs,
Devenant soit jaloux, soit bien piètre seigneur
Lui déniant alors son droit de Liberté.
Or, il faut exulter pour Aimer amplement,
Jusqu’à l’oubli de soi en l’autre qui frémit,
Pour à son tour frémir, s’offrant sans interdits
En regards valentins troublés et conquérants.
Oublier un instant, ne serait-ce qu’un peu,
De séduire son tourment par d’infimes effets
Qui savent en notre corps évoquer ces forfaits
Aux si Tendres Abandons qui incendient nos yeux,
N’oser plus leurs fraîcheurs,
C’est mourir avec eux,
Longtemps, à petits feux
Qui boudent nos langueurs
Et condamnent nos cieux
À un Amour songeur,
Étouffant le meilleur
De toute vie à Deux.
Ah ! L’Amour ! Ce Souffle consumant
Où je sus faire souffrir autant que j’ai souffert,
Ce Fleuve Mystérieux qui abreuve nos terres
Intimes et dérobées, nos doutes tout autant,
De se savoir Aimé
En passions rédemptrices
Amantes et complices,
Sésames acidulés
Pour toujours mieux Aimer
L’autre qui nous étreint,
Et soi, sur Ce Chemin
Qu’est Notre Destiné
Dès lors qu’on a croqué
À La Pomme d’Amour,
Fruit mûr et sans retour
Qui en Nous s’est gravé,
Qu’on ne sait oublier,
Et qui toujours en soi
Fait de Nous, Reine ou Roi
Offert à Sa Clarté
D’avoir autant AIMER,
Au-delà de soi-même,
Ce Cœur qui se promène,
En Corps, en nos psychés.
Souvenir Cardinal…
Quand l’on a su Durer.
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