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RENOUVEAU

Tu me réveilles

D’un long sommeil,

De cette léthargie de l’Être,

D’un passé de paraître.

Mes yeux neufs revoient,

Tant je respire de Toi,

Le monde en ses couleurs

Dans la fleur de mon cœur.

Je m’étais endormi sur les rives du temps,

J’avais aimé, beaucoup, souffert, énormément,

Mais une porte encore refusait de s’ouvrir

En mon univers clôt sur de vieux souvenirs.

Aujourd’hui, c’est l’avenir qui m’accueille,

Je laisse une dépouille en son triste cercueil,

Chrysalide orpheline d’un homme libéré,

Et je nais en l’azur de ta tendre clarté.

J’avais pendant longtemps oublié de sourire,

J’avais perdu l’envie… De vibrer, de frémir,

Sur l’aile d’une idée qui ne soit pas futile,

De défendre une cause, un idéal gracile.

Je m’étais racorni en mes abysses noirs,

J’étais devenu sourd aux appels de l’espoir,

Et mon regard, si froid, se résignait toujours

À ne pas dépasser le seuil de ma cour.

Aujourd’hui, me rejoint ce désir de lutter,

Cette pulsion de vie qui m’offre sa beauté,

Cet élan salvateur de l’être en utopie,

Ce refus de mourir, lentement, dans ma nuit.

Oui ! J’aime goûter à Tes plaisirs,

Visiter l’univers de Tes jours, sur Ta lyre,

Embrasser l’horizon de nouvelles conquêtes,

Celles belles de l’esprit et de l’art, noble quête.

Je souhaite m’enivrer à Tes exhalaisons,

Découvrir crescendo tes flammes de passions,

Tes chagrins, la plus humble des joies

Qui sait te faire pleurer… Ou bien rire aux éclats.

J’aimerais… Mais, j’ai déjà tant de Toi !

Et demain sera bon ! Il nous invitera

À partager ce temps dont nous rêvons, Ensemble,

À nous aimer autant que bon nous semble

Tant Notre Amour exprime, Désirs délicats

Et envies animales défiant tout trépas,

Mais encore, et plus intensément,

En nos corps langoureux… Le plus Doux des Tourments.

C’est ainsi ! Je t’espère, le jour comme la nuit

Tu es pour moi Cythère qui chante ses oublis,

Mon Cœur ne sait plus que vivre de Ton Cœur,

Quand au-dehors ainsi le monde s’ouvre à Mes heures,

Et M’offre à « TOI » …

Bonheur !