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Ô ! DITES-MOI, POÈTES…

Ô ! Dites-moi, poètes ! Votre aisance à écrire naît-elle de cette aura qu’est votre âme d’artiste qui songe et vagabonde en un ailleurs à vous secret ? N’est-elle qu’agrément de votre esprit fécond passionné par les mots ? Où, plus intimement, essentielles floraisons en divines contrées, de caresses d’envies, mais d’Hadès aussi, noirs de vos tourments, dont vous cueillez, fervents, les viscérales essences pour vous en effusions de souffles aux émotions dentelées par la vie qui bouillonne, et par la mort aussi, aux cruelles gestations, afin de composer ces bouquets somptueux aux subtiles saillies, dont vos souffles appariés aux parfums des passions, de l’ennui, des nécroses, réciproques témoins des florilèges panachés de vos renoncements et fonds de désespoirs coudoyant à l’envi ces firmaments bénis de vos plus belles histoires ?

Oui, dites-moi poètes ! Votre Félicité… Lors, sous votre plume aisée entre vos doigts, sertie, ces mille mots rebelles à se laisser dompter offrent avec emphase, agapes et guipures d’une écriture déliée à vous seuls consacrée, qui sait vous imprégner en joutes capiteuses défiant les censures, de messages innés, précieux à leurs mesures. Vous, qui sans efforts charmez sous leurs voûtes célestes, si souvent vos maîtresses en leurs corps éthérés, ces Muses Licencieuses qui vous confient Leurs Cœurs en moelleux alanguis, alors qu’elles le refusent aux Maîtres à penser, en leurs bras enlacés connaissez-vous l’Ivresse des Ultimes Abandons, dont elles sont les professes ? Et… Plénitude Suprême, vous soudent-elles ainsi, à Elles, Incandescentes en leurs Fusions Sacrées, pour que vous éprouviez, Vous, leurs Trouvères zélés, Cette Grâce absolue de Jouir, Souverains, en mystérieuses nues de leurs dons féminins, d’un Tel Bonheur Humain ? Auguste Privilège que tous vous envient.

Ainsi ! Aèdes inspirés ! Écuyers de l’Émoi ! Chevaliers de la langue ! Princes des sentiments ! Seigneurs en vos imaginaires ! Vous, qui Croquez l’Amour, les déboires de la vie, qui avez Don de Plaire en vos Allégories, ne soyez pas vulgaires… En Votre Prosodie.