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NOS OMBRES

NOS OMBRES

 

 

Une ombre, c’est d’abord un astre qui la crée, elle n’est pas ténèbres, mais pleine des flux de ses marées, de sa clarté, de ses éclats d’étoiles qui nourrissent nos êtres et baignent nos auras.

 

Cependant, il est des ombres noires ; elles savent ne retenir que les tourments des ondes aux nuances abolies, celles du désespoir ; mais encore, leurs âmes, sous leurs crêpes de circonstances, préservent-elles précieusement l’essence de leurs premiers habits, espérant leur soleil en lointaines contrées, qui, se rapprochant alors, saura les réchauffer en sublimes contrastes. Elles savent ce bonheur, qui pour elles s’efface, mais à son heure venue en délicieuse grâce libérera leurs nues.

 

Il est des ombres grises qui planent sur nos vies, brumes d’ennui, de peines, d’absence de folies, de libertés bohèmes. Elles savent, elles, pour un rien qui fait tout, nous couvrir comme nous asservir de leurs mornes langueurs, posant sur nos couleurs leurs voiles opaques et flous. Elles accompagnent ainsi nos rendez-vous de vie avec ce blues atone à la douleur diffuse d’un souffle qui s’oublie, s’oppresse en un néant qui s’installe insidieux, et souffre sans comprendre le mal qui le broie. Elles salissent nos âmes telle une poussière grasse qu’il faut alors savoir chasser à grands coups de plumeau, ou, devenant bourreaux, leur infliger la mort en extirpant leurs maux pour les rendre au-dehors… Hors nos cœurs et nos corps.

 

Il est aussi ces ombres claires dont émane l’espoir en leurs beautés qui nous sourient, saturées de folies et de chants de lumières ; elles nous enivrent ou nous tempèrent, havres de Paix et de Repos, comme de flammes incendiaires, propulsant l’Être vers Ses embrasements ; elles sont La Vie de Notre Terre, l’Envie, le Désir et l’Amour, l’Allégresse des jours, les Diamants de nos nuits, car, que brille Phébus, ou encore qu’il s’endorme, elles gravent en nous, friponnes, le Plaisir et la Joie jusqu’à leurs apogées de douceurs accordées. C’est leur refuge qui nous berce, où elles brillent d’atours chassant l’obscurité des quatre coins des cours de nos âmes irradiées.

 

Toutes ces ombres nous torturent, nous briment, ou nous caressent en autant d’émotions qui parent notre jeunesse, notre maturité, ou nos vieux jours parés de leurs complicités serties d'Amour forgeant notre allégresse, où d’un fiel de traîtresses aux vils tourments mauvais de jours qui ne s’oublient, pourtant, que l'on délaisse enfin, leurs calvaires aboutis, à la faveur du retour à l’Envie d’un bonheur flamboyant alors plein de promesses osant réenchanter nos heures de détresses, car ainsi va La Vie, il faut savoir, pour « Elle », muer à chaque pas, en chaque souffle offert à l’astre qui nous guide, et qui, en ces kyrielles d’ombres composant un fouillis, d’apparat, de décombres, nous propose un menu que nous pouvons ou non, nous, minuscules esquifs, ou choisir ou subir, ou contourner encore en naviguant à vue, offerts fragiles et nus à ses tempêtes abruptes, certes, et parfois meurtrières, mais aussi aux zéphyrs cajoleurs de nos faveurs secrètes où s’oublient nos défaites, qui aspirent et inspirent, encore comme toujours, ce Bonheur d’exister, persistant à vibrer, là, tout en soi réfugié, en des Joies exaltées ou de menues conquêtes amantes de nos fêtes, si nous savons Aimer de toutes nos clartés cette Vie qui nous baigne, et où nous sommes nés, lui confiant nos foulées pour toujours, avec « Elle » avancer, et lui sourire, et l’enlacer, confiants en l’avenir, qu’« Elle », sait nous proposer.



04/07/2023
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