NE JAMAIS ÊTRE TIÈDE
NE JAMAIS ÊTRE TIÈDE
Ne jamais être tiède, pas même si l’on joue.
Parfois, c’est par le jeu que l’Amour nous rend fou,
Qu’il incendie nos sangs ;
Et c’est impétueux, de ses élans joyeux,
Qu’il trace Ses sillons, Profonds et Généreux,
En laves d’oblations,
Sur nos nouvelles sentes aux fluentes fusions,
Nous révélant tels nous sommes, pétris d’une Passion
Qui tant nous ensorcelle !
Or, avons-nous ce droit de nous perdre en ses voies
Qui savent nous graver de flammes en abois
Aux troublantes ivresses,
Quand elles tendent à nos mains, avides d’y goûter,
Leurs tantales frondaisons, pour nous y fourvoyer ?
À quoi bon réfléchir !
Car nous avons beau faire, leurs zèles brûlent nos vies,
Et nos Cœurs éperdus, et nos Sens étourdis,
Qui ne s’apaisant plus
Implorent ce Soleil qui torture nos jours
Et envoûte nos nuits, encore et toujours,
De leurs questions vermeilles.
Oui, dévorés par l’Amour, à quoi bon résister
Quand nous sommes vaincus, à peine étant touchés
Par ses grâces exquises, qui, prenant le pouvoir
Sur notre volonté,
Savent nous désarmer pour qu’on ne soit Seigneurs
De ce tournoi tronqué par le sort d’un honneur
Ne souhaitant pas gagner,
Tant il se sait vaincu par la fatalité, si prégnante
Et si nue, de Notre vérité noyée en Sa tourmente.
Car l’Amour est bien là,
Une fois encore il vient frapper, sans prévenir,
À Notre porte entrebaillée que l’on ne sait lui interdire
Puisque il est là, si Tentateur,
Pour nous cueillir, et sans douleur nous incendier
De Ses ferveurs, où l’Être Aimant et l’Être Aimé
Offrent en Lui, tous deux Leurs Cœurs,
Leurs Corps entiers et leurs Âme professes
En divine oblation consacrant cette messe
Aux Plaisirs effusions
Égarant leurs raisons D’Amoureux Licencieux,
En enlaces heureuses… Offertes à leurs cieux.
Dès lors, qu’importe l’avenir,
Devrait-il s’assombrir, ou pire, se décliner
Pleurs de Sangs pour Cœurs Blessés,
Nous aurions su un temps, pour Lui,
Nous unissant en ses décors, vivre plus fort,
Voler plus haut, enrubannés de nos essors,
Où nous aurions été si Beaux,
Âmes et Cœurs,
Et Corps Vainqueurs
En Son Bonheur coulant à flots
Ayant chassé nos oripeaux
D’anciennes heures,
Où nous étions devenus ternes,
Parfois aigris, vieilles paternes
Agonisant en leurs malheurs,
Car, Oiseau Rebelle, cet Amour
Qui quelquefois nous joue des tours,
Tant sait chasser nos agonies.
Qu’il nous bouscule, ou nous révèle
De sa vigie il nous rappelle
Qu’il faut savoir choyer Sa Vie
En se forgeant une Espérance,
Celle de briser en soi l’absence…
De l’Être élu, que l’on confie à Elle aussi
Faisant la nique à la souffrance
Pour s’accorder la Belle chance,
Le jour venu, de lui dire, « OUI » !
Ne jamais être tiède, pour toujours rayonner
Tel ce soleil ardent des plus chauds jours d’été,
Et ainsi vivre haut sans redouter l’échec,
Ni museler nos Êtres, ongles et becs,
Par peur de se tromper,
Où bien de rencontrer sur son chemin, L’Amour,
Qui Lui saura toujours illuminer nos jours,
Si nous osons L’Oser,
Quand il nous fait… Sa Cour !
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