MON HORIZON BLESSE
MON HORIZON BLESSÉ
Chaque jour, son soleil sur ma mer éthérée
M’offre d’Elle aux aurores, ses couleurs pastel,
Seigneur en son zénith, au plus fort de l’été,
S’incarnant en passion aux fusions tire d’ailes
Il brûle mon être possédé,
Puis en son crépuscule il m’endort sur l’hôtel
De ses flammes douceurs aux ardeurs ouatées.
Ainsi m’offre-t-il d’elle
Les traits de sa beauté
Et son âme éternelle.
Mais de son souffle ardent, nulle brise épicée,
Et de son corps charnel
Nulle peau à goûter,
Seule de son cœur, l’aura, au mystère sensuel,
Telle un mirage abstrait
Qui ne me rejoint pas,
Immobile portrait
S’éloigne à mesure que s’avancent mes pas,
Elle est mon Horizon.
Brumes matutinales
Et mille feux du soir
Brillent d’Elle en mes yeux,
Pour elle son miroir
Entre le ciel et l’eau,
Impalpable atmosphère
Pour moi qui suis sa terre,
Ce peintre sans tableaux
Qui épouse en vers
Ses sens avec mes mots,
Fervents amants de ses frontières,
Quintessences de mes maux
À sa romance offerts.
Poète à fleur d’émoi,
Je caresse ses heures avec délicatesse,
Frémissant à sa voix,
Espérant sa tendresse,
L’appel de ses bras,
De son Désir en liesse
Et de son charme roi.
Absence raffinée
Et Muse majuscule,
De mes aubes naissantes
À mes noirs crépuscules
Elle est mon horizon
Qui sans cesse recule
Embrasant ma passion
Pour sa féminité,
Qu’elle me sait refuser,
Frustrant mes illusions
En sourires amusés
Qui me murmurent son nom.
Quand « Elle » ne sait graver
Que trois lettres d’un « Non »
Sur mon fol hyménée
Nimbé d’imaginaire,
Orphelin de l’Aimée
Mais qui toujours l’espère.
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