MA PEAU
MA PEAU
De l’Être aux mirages changeants
Elle emmitoufle les tourments,
Chaque émotion de notre cœur
Vibre sur elle, frimas, chaleurs.
L’amour est son amant,
Elle frémit de son sang,
Douces caresses qui l’effleurent,
Tendres baisers, divins bonheurs.
J’ai froid, frissonne-t-elle, fluette.
Sous les brasiers de mes déesses, coquette,
Se prête-t-elle aussi en pauses alanguies
Aux fournaises de leurs folies.
Blessée parfois, elle saigne abondamment,
Larmes de diamants,
Pourpres pleurs
D’intimes intérieurs.
D’elle transpirent en singuliers climats
Les fragrances ivres de mon aura.
Elle est la toile de ma vie,
Je la nourris de mes envies
Et la gâte beaucoup,
D’un bain lui offre les remous,
L’enduit d’onguents
Lascivement,
Puis je la pare de belles soies
En frôlements d’émois
Lorsque l’appel charnel
Enivre mon carmel.
C’est sous cette peau-là que j’arpente le monde,
Elle y sait se plier aux tourmentes qui grondent,
Mais elle frémit surtout en galants rendez-vous,
Quand c’est entre vos bras que je suis tout à vous.
Je ne la quitterai qu’à mon dernier soupir
Lors mon temps atteindra l’expire,
Quand mon sort le décidera, car sous sa livrée
Qui tant m’aura servi, que j’aurais tant aimée,
Auront vibré mon cœur ainsi que tous ses drames,
Mon corps et ses plaisirs, mais mieux, aura fleuri mon âme
D’où s’exhale rebelle mon souffle souverain,
Jusqu’à l’ultime halte où je rendrai la main.
Ce sera pour plus tard,
Peut-être pour demain !
Mais plus tard serait bien,
Car sans être éternel,
Gîtant au chaud en elle…
Je souris au destin
Qui trace mon chemin.
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