L'HIVER VAINCU
L’HIVER VAINCU
Mes mains s’égarent sous ton pull
Quand l’hiver cache tes appâts,
Sous cette laine où ils n’ont froid !
Petites boules aux bouts virgules,
De ton émoi ils sont les fruits.
Moi, l’écrivant qui choie tes mots,
Tels poèmes que je dédie, je les pétris,
Je les ponctue en leurs berceaux.
En ces couffins que sont mes mains
De mes dix doigts je les caresse,
Ils y frémissent, tendres mutins,
Moelleux pigeons qui me confessent…
Leur désir, paré de satin.
Lors... Je me love contre ton dos,
Mon souffle effleure leur jardin
Quand mes baisers couvrent ta peau.
Je sens ta chaleur, bien plus bas,
Sur la mouvance de tes reins,
En ce sanctuaire où tes bas
Tendent leurs soies de séraphins.
Céans, s’insinue ma ferveur.
En cette fleur Messaline.
À l’intime de sa moiteur
J’oublie ma source d’opaline.
Et je reste figé,
Soudé, là, sur ton corps,
Vaincu par ta beauté,
En mes plus doux transports.
L’haleine de ta vie
S’exhale fiévreusement,
Et nos êtres d’envie,
Embuent le firmament.
L’hiver d’ardeur peut redoubler,
Un brasier tel un four
Lui oppose l’été
De notre nid d’amour.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 12 autres membres