INTIME NAÏADE
İNTİME NAÏADE
Son corps nu
Alangui sur l’étole plissée
Caresse l’onde bleue
En singuliers reflets
Qui rythment son rivage,
Où frémissent mes vœux ;
Indécence déliée aux limbes capiteux
Elle m’offre sa beauté
En une ligne pure
Dont un voile de soie
Epouse la cambrure,
Et ondulent ces odes en tirades lascives,
Qu’Éros pour « Elle » psalmodie.
Effluves intimistes et sensuelle brise
Imprègnent tant son être
Qu’ils enivrent ma quête
Condottiere de ses yeux
Aux fausses innocences
En son visage doux,
Feignant l’indifférence,
Lors ses lèvres ourlées des plus tendres baisers,
Sirènes aux charnelles ardeurs
En leur sourire vainqueur
S’offrent à Cupidon en intimes émois
Qui controuvent pour elle
Les plus troublants ébats.
Et moi, homme de chair,
Rêve de sang, poète licencieux,
Je noie en son mystère
Mon tourment mélodieux
En appels du Désir
De Déesse plaisir,
Vestale dont l’oubli,
Impudique abandon
Exalte ma passion.
Temple voluptueux de mon âme oraison,
Muse, elle m’offre son corps
Et son imaginaire
Pour enlaces fécondes
Des sèves de Cythère
Qui d'« Elle » coulent en moi,
Nymphes de mon émoi
Courtisant son mystère
D’origine du monde
Qui imprègne ma terre,
Et me noient en leurs ondes
Où ondoie sa faconde
De sublime sorcière
Aux emprises plénières.
Et je demeure longtemps à contempler sa vie
De baigneuse assoupie qui ne dort que d’un œil,
L’autre veillant encore, au demeurant ravi de me combler ainsi,
Cueillant l’art alangui qu’elle offre à Phébus, autant qu’à son orgueil
De me savoir soumis à son pouvoir ami,
Alors que je l’effeuille,
Et qu’en « Elle » jouit,
Faisant la nique au deuil,
Son plaisir infini
De me me savoir ici,
Prétendant qu’elle accueille,
Me clignant de cet œil
Ses complices oublis...
Qui renaissent aujourd’hui
Sur cette aède feuille.
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