ETRANGE
ÉTRANGE
Étrange licence
Qui m’attire vers Toi,
Qui me soumet parfois
Tout à sa dépendance.
Étrange vigilance
Muselant cet émoi
Qui émane pour Toi
En mon cœur d’espérance.
Étrange danse
Qui m’impose sa loi,
Telle ma vie, ma foi,
En éclats d’élégance.
Étrange absence
Qui oriente mon pas
En crainte d’un trépas
Sur un lit d’indécence.
Étrange fulgurance
D’un si tendre combat,
Quand mon espoir se bat
Pour vivre sa romance.
Étrange cette essence,
Distillat de tes heures
Qui diffuse en mon cœur
L’ivresse de tes sens.
Étrange cette mouvance
Qui par vagues me noie,
Où flotte mon pavois
En écumes d’outrances.
Étrange cette assurance
De caresser Ton âme
Des reflets de ma flamme
Qui te demandent audience.
Étrange effervescence
D’un soleil qui jaillit,
Et qui me brûle ainsi
De son impertinence.
Étrange ce refus d’obédience
À ce doux sentiment
Qui respire des tourments
De deux intelligences
Aux souffles en diligences
Qui aspirent à l’amour
En passions sans détours,
Mais qui pensent, « méfiance ».
Étrange encore
Nos faveurs qui s’élancent
Puis reculent soudain
Par peur d’un incertain
Aux tièdes jouissances.
Étrange cette errance
De deux êtres emportés
Si loin de leurs contrées,
De leurs insignifiances.
Étranges, tels une offense,
Ces mets de fête délaissés,
Ces ivresses frustrées
De troubles qui s’élancent.
Étrange suffisance
D’un émoi amputé
De sa chair oubliée,
En ses tendres fragrances.
Étrange cette puissance
Qui bouleverse nos vies
Et contraint nos esprits
À douce dépendance.
Étrange cette patience
En nos auras rebelles
Festonnées de dentelles
Qui s’écrient, « délivrance ! ».
Étrange cette chance
De visiter les rues
De nos intimes nues
Au goût frais d’innocences.
Étrange enfin,
De redouter ces heures
Où nos regards sauront,
Demain, s’ils oseront
Aux portes du bonheur
Embrasser leurs destins
En enlaces de cœurs.
Ce poème comprend certaines strophes qui pourraient se conjuguer au « Nous » pluriel en lieu et place de ce « Je » singulier que je lui ai prêté.
Tu les reconnaîtras s’ils traduisent au plus près une réalité qui épouse mieux la tienne, nous liant ainsi un peu plus intimement encore. Je t’invite à t’abandonner à ce tendre jeu-là si tu en as le temps, et l’envie bien sûr.
J’ai hésité longtemps avant d’élire telle ou telle forme décisive de rédaction, qui pourrait aussi s’avérer provisoire là où l’une comme l’autre pourrait respirer soi seule, soit de concert en harmonie. J’ai fait mon choix en regard de ce qui m’apparaissait être le plus authentique climat baignant notre réalité aux vérités nuancées d’aujourd’hui.
Une jumelle lecture nous offrira-t-elle sa grâce, lors mes mots t’enlacent, si Tendrement en baisers flammes de sourires, qui t’irradient de mon Désir.
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