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ET LA PASSION…

Et la passion m’emporte ! Je ne sais que vibrer en sa violence folle, de Désir, d’Absolu. Je ne sais éprouver de plaisir qu’en pensant à ta peau, à ses mille frissons lorsqu’elle s’abandonne. Toi, pour qui le corps est la harpe du Tendre, le langage sacré, et de l’amour du monde et de celui d’un homme, ce ciboire divin aux jouissances éperdues, je te rêve le jour, tu rayonnes en mes nues, et mes nuits te caressent de pensées farandoles pleines de voluptés, de licences parées où tout ton être ardent frémit, jusqu’à l’envol exquis de tes sens en émoi.

Toi, qui sous autres cieux et pour un autre vis, ici, en mon royaume aux intimes fusions, tu enivres mon âme. De cette ivresse-là je suis friand toujours, et je frémis, brûlant encore pour tes atours, qui aujourd’hui pour lui s’enflamment.

Je sais que ta tendresse pour moi respire encore ; je connais l’effusion qui t'a gorgée d'amour pour cet autre bastion aux ardeurs de feux. Mais aux cieux de mes yeux s’émane, c’est mon sort, gracieuse et impérieuse, ton intense ferveur.

Parfois, je m’interroge ! Est-ce bien un Amour qui festonne ma vie, ou ce jeu délicieux d’une douce harmonie, si amère parfois, qui veut séduire encore pour toujours conquérir et surprendre l’ennui ?

De ta femelle sève, mon mâle nectar vit. Mais de ce beau ramage, celui de notre hier où nous fûmes complices, premiers rôles tous deux, le mien pour Toi est en coulisses. Tu conjugues à présent ce précieux verbe « Aimer » sous autres lieux, en d'autres yeux, pour d'autres vœux aux autres Chants de vents portants.

Or, là, tout en moi, et si profondément s'impose encore ton évidence, bourrelle évidemment ! Symphonie flamboyante, apothéose de couleurs aux tons ivres d’envies et de vie parturiente, elle embrase mon cœur, qui frémit de douleur en invites au bonheur… Qui m’a fui et qui pleure, puis qui de nouveau rit pour muer en malheur, en cycles infinis.

Ainsi fus-tu toujours, d'hier à l’aujourd'hui de cet écrit du jour, Ce Creuset de Ma vie, Femme Choisie, Flammes d'Envies, en laquelle, toujours Amour… Je m'oublie.