CHRONIQUE DES NUAGES
CHRONIQUE DES NUAGES
Parfois tout est bouché.
Bouché dessous mais de ce côté-là on a pris l’habitude.
À gauche, à droite. À tel point qu’on se croit un cheval à œillères.
Derrière. Au moins, pense-t-on, on a de la solidité contre quoi appuyer son dos las.
Devant.
Du coup, pas d’horizon, aucune perspective.
Mais le plus dur c’est le dessus.
Quand on lève la tête, pas d’échappée pour le regard.
C’est le plus dur.
Ce couvercle dessus.
De toute façon, pense-t-on en guise de réconfort, il ne se passe rien, il n’y a rien à voir. Non rien du tout. Alors, de quoi se plaindrait-on ?
Allons, allons, tu sais bien que c’est faux, quand on est triste on pense faux.
Marie ÉTIENNE
13 mars 02
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