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JOUER…

 

Premiers pas dans sa vie,

Jouer, et découvrir sa terre…

En éprouver sa puissante matière,

Exprimer son plaisir de humer l’infini…

 

Partager avec d’autres le monde,

Défricher ses frontières, crescendo,

Éprouver ses plaisirs en subtils vibratos,

Et, défiant ses mystères, faire la ronde,

 

En âme conquérante qui marque son chemin,

Avec d’autres destins, d’autres âmes…

Lits de passions, brûlantes flammes

Enivrantes pulsions aux rêves qui ont faim.

 

Jouer, espiègle ou réfléchi,

Chaque souffle d’espoir au creux de son jardin,

Offrir son regard aux yeux de son prochain

Proposant l’étincelle d’un futur incendie.

 

Jouer le plus réellement qui soit,

Construire sa vérité et fuir l’indifférence,

Fragile, s’exposer nu à celui qui s’élance,

Avec soi, pour effeuiller la rose d’un émoi.

 

Jouer, c’est vivre amplement,

Refuser de l’austère l’ennui qui se profile,

Combattre l’affliction, le renoncement vil,

Et vaincre dans la joie l’appel du néant.

 

Mais encore, sincère, sans duperie,

C’est… l’essence même du bonheur,

La grâce, émanant de nos heures,

Le battement du cœur de notre comédie.

 

Jouer, sans se voiler de gêne

C’est composer la symphonie de l’être,

Bannir l’ignoble du paraître,

Croquer gaiement la pomme saine.

 

C’est corser l’aujourd’hui jusqu’à son lendemain

Des épices précieuses de l’esprit qui s’évade,

S’affranchir de la mort en ingénues bravades,

Sans redouter la faux qu’elle porte dans sa main.

 

C’est aimer l’avenir et caresser l’amour,

Jubiler du présent, faire sa cour aux appâts,

Frissonner et frémir, exulter d’être soi

Aux risques de ses choix, et s’affranchir toujours.

 

Jouer, tout simplement, c’est jouir au présent.

Il est des jeux sérieux, graves ou solennels,

Galants, mutins, frivoles… doux, violents ou cruels,

Tous nous hèlent, à nous d’être exigeants.

 

Mes jeux à moi, sont ceux d’une âme vraie.

Ils naissent, vivent et parfois meurent,

Aucun d’entre eux n’est leurre,

Généreux et frondeurs ils abhorrent l’ivraie.

 

Jouer, et rire de soi pour ne pas en pleurer,

Avec autant de foi que d’art, en ce combat.

Jouer, pour oublier l’intime de sa croix,

Pour nourrir sa voie d’un peu de liberté.

 

Jouer, c’est être simplement l’acteur de son temps.

Qu’importe si nos jeux offensent la raison,

Confins d’une folie qui porte notre nom

Ils courtisent nos rêves, nous forgent différents.

 

Dans la nacelle normative, sous l’assommoir,

Nous, esclaves sans rémissions

Aux vœux des soumissions,

Serions sans eux si vides, gisants sous l’éteignoir.

 

Car nos jeux sont nos rêves,

Et nous, enfants d’espoir.

Car la vie n’est pas noire

Lors nous jouons sans trêve.

 

Jouer… c’est embrasser « La » vie,

Toute sa comédie, toute sa plénitude,

Toute sa tragédie, braver la servitude,

Vaincre ses certitudes, chérir la poésie.

 

Oui, jouer c’est fleurir, chassant sa solitude.

Et je fleuris par toi, complice partenaire

Qui souffle sur ma vie subtilement ton air,

D'où je respire, céleste, une béatitude.

 

 

 

 

 

 



10/10/2021
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