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AMOUR CARESSES

Pour Toi, elles sont miel ! Tout comme lui, en vagues onctueuses et sillages fluents, s’étire lascivement mon envie de T’Aimer qui promènent mes lèvres en flux de voluptés sur Ta peau languissante, que tant j’aime goûter de ma langue friande, et si fidèle amante de Tes mille beautés aux saveurs capiteuses, que si suavement elle sait exacerber lorsque soumis à Tes attraits, le cuir velu du galant que je suis en antiennes d’émois épouse éperdument les mouvants modelés de ton corps envoûtant, qui plus encore tend en ses frissons prégnants, sous les folles effusions de Mon Désir brûlant de tous mes téguments pour Ton plaisir de femme aux tendresses incendiaires et licences plénières, exultées laudatrices attisant sur Tes seins aux aréoles bourgeonnées leurs mamelons dressés sous Tes afflux de sang gourmand, et là encore, sous Ta motte d’efflorescence brune de nos sueurs perlée, ce promontoire acidulé du palais de Vénus, au plus secret de Ta féminité, Ta corolle béante aux laves parturientes et Tes parfums sacrés d’Amante rayonnante qui déhiscente s’abandonne aux plus avides voluptés de mes caresses possédées par Ton envie de m’engloutir en Sa fournaise. Ainsi, sommes-nous acteurs d'une impudique danse mêlant nos membres qui s’étreignent et nos chaleurs qui s’amplifient avec tant de ferveur. Et nos intimités aux sens dévoyés se chavirent et s’épuisent en pleins et en déliés qui ne savent nous rassasier tant nos soifs et nos faims, sans fin Nous régénèrent pour de nouveaux festins d’épices buissonnières, avant de s'apparier en cette longue plainte de Notre jouissance, féerique d’émois mais si tôt accordée, offrant au ciel de nos effervescences nos délivrances simultanées, et Notre Belle Appartenance née d’une même essence qui grave Notre destin du sceau de sa beauté, et noie nos âmes luxurieuses aux Amours effrénés, en UN seul aujourd’hui, qui nous aura scellés.

J'imagine souvent ce bord de mer charmeur aux embruns enivrants, cette crique propice aux ébats les plus tendres, les plus démesurés, les plus concupiscents, où nous seuls aspirant son air de liberté de nos souffles éveillés d’amants en thébaïde, divine s’il en est, nous savons-nous Aimer sans tabous, sans remords, hors bornes et sans crainte, en abandons sauvages aux doux emportements, lascives convulsions enlacées tendrement par nos soupirs d’amants, sur cette plage entremetteuse de nos folies de corps toujours somptueuses, et follement heureuses d’être serties ainsi en sa préciosité aux frontières opalines qu’illumine à l’envie, Phébus, notre témoin mâtin-mateur et flamboyant complice de nos ardeurs et de nos lices, offrant à nos deux corps soudés par ses rayons baignés, cet espace infini d’un horizon mâtin au cintre mystérieux, qui noie en eau iodée nos sels en fusions et nos passions de braises qui nous baisent tous deux sous son intensité, et Nous gorgent d’Amour en délices d'atours enfin repus à satiété de nos caresses si fiévreuses et nos baisers ardents d’épices sulfureuses, lors, l’un en l’autre enchâssés et accomplis tous deux, irrépressiblement nous nous assoupissons, subtilement bercés par le chant régulier de ces vagues immortelles qui font l’amour à nos sommeils. C’est en cet instant-là, éperdument troublant de délices au repos, en sa suprême osmose, qu’effleure l'essence innée de nos Êtres Aimés, qui sait chasser nos peurs et nos frustrations grises, nos hantises et nos méprises, et nos regrets de n’avoir su, avant, suivre et vivre l’extase en cet instant éblouissant, capitulaire serment de Notre acte absolu qui magnifie nos espérances et nos délires des sens, alors que nous sombrons, suprême communion, ensemble encore, et toujours corps soudés par la houle, bercés, en rêves enchantés, pour bientôt, au réveil renaître, Amants Aimés, plus adoubés encore de nos félicités en reconquêtes, jouir de nos joutes nouvelles, toujours plus Solennelles, Féeriques dentelles Amoureuses et Princières, Indicibles Compagnes, que « Je » souhaite… Éternelles.